Un énième au revoir? [pv Aiba ... encore xD désolée][terminé]

.Le jeune homme était dans l'administration, debout depuis tout à l'heure, sans s'être assis une seule fois sauf peut-être sur le banc, mais cela lui suffisait, pouvait-il tenir une journée entière? Sûrement... Les deux sports qu’il faisait entretenaient bien ses muscles : le tai chi pour la défense, certains points d'attaques très dangereux et l'agilité, ainsi que la lenteur dans certains cas. Quant au Kung-fu, la rapidité, la souplesse, et l'art d'avoir son concurrent avant de se faire avoir.
C'était ça qui lui permettait de tenir debout, Que ferez t-il comme métier ? Pâtissier ? Fleuriste ? Archéologue ou encore d'autres métiers, chacun d'eux très différent.

Quand il tenue la porte à la jeune fille, celle-ci lui fit un sourire, suivit d'une légère teinte rose –rouge. Il sourit intérieurement en la voyant se reprendre, passant une main dans ses cheveux. Les deux personnes marchèrent sur le chemin opposé du couloir qui menait à l'administration, histoire de se retrouver dans le hall. Ainsi là, Aiba posa quelques secondes la valise pour se masser les doigts, puis la reprit pour se diriger vers un tout autre chemin.
Est-ce que Mei recevrait l'uniforme ou pas ? En tout cas lui avait eu l'uniforme. Il remarqua aussi que celui-ci ne l'avait pas appelé encore par son prénom, ni son nom de famille, serait-il timide ou non ? Il n'avait simplement pas fait gaffe.

Une fois en bas des marches qu'il fallait monter, il regarda la poupée pirate et fit un rictus, en posant la valise tout en haut des marches, pour pas qu'elle se fatigue ; et avant de partir se recula un peu. En la regardant et dans un doux murmure de sa voix grave, il lui dit ces quelques mots.

"Takahashi......., méfie-toi .....De Betynna Akira chef sea des pom-poms girls, et de Okiyama, chef de karaté....."

Il fit mine de réfléchir, laissant un temps....

"Je crois que c'est comme ça qu'elle s'appelle la dernière....Méfie-toi d'elles c'est tout ce que j'ai à te dire "

Il parlait sur un ton sérieux, l'air de dire : si tu as un souci je suis là. Mais que lui arrivait-il à notre Aiba ? Devenait-il gentil, limite ami avec cette jeune fille si mignonne..?.
Il resta alors comme ça, devant l'escalier, c'était peut être la première fois dès le début qu'il avait autant parlé

La jeune fille vit Kuragari afficher un léger sourire et ensuite la contourner pour poser sa valise en haut des escaliers menant aux chambres féminines et enfin la laisser dans un couloir aux teints rosés et quelque peu isolé pour revenir à elle. Le jeune homme se baissa au niveau de Mei pour lui souffler quelques mots d’une voix grave, faisant ainsi frissonner la fillette. Ses paroles semblaient tels des avertissements contre une certaine « Akira » et une « Okiyama » … encore des brutes qui s'amusent à "casser" les nouveaux ...? Enfin ... Etait-il inquiet pour elle ? La jeune fille rit alors dans son for intérieur, il l’avait nommé. Au moins, il connaissait son nom, c’était déjà ça de gagné. Mais elle prit tout de même les mots au pied de la lettre. Un homme aux allures si impressionnantes ne pouvait dire cela en rigolant ! Il s’agissait sans doute d’expérience vécue … elle put déceler dans ses dires une proposition d’aide, mais tellement infime qu’elle eut du mal à y croire.

Les Swans autour d’elle continuaient à taper la discute … Swans ? Il est vrai qu’elle se trouvait dans la salle commune du groupe dont elle faisait elle-même partie, de plus avec Kuragari … ? Ce qui signifiait qu’il faisait parti de ce monde… ? Cette pensée rassurait la demoiselle qui ne se trouvait donc plus dans l’inconnu.

Un bruit des plus étranges fut émit par le ventre de la jeune fille, un gargouillement indiquant le désir de manger … Mais se retrouver seule à une table ne lui plaisait guère … Elle prit alors un minois contrarié en regardant le garçon :

« … N’auriez-vous pas faim Kuragari-san ? »

Sans attendre la moindre réponse, elle gravit les quelques marches qui la séparaient du second étage et se rua vers les chambres tout en agrippant d’une main sa valise noire à roulette, tout en espérant au fond qu’il l’attende patiemment...

**C’est pas grave s’il part … ça me fera toujours une occasion de me reposer …** Ses quelques pensées trahissaient ses envies, car celles-ci sonnaient un peu fausses.

Elle utilisa alors de nouveau son dossier couleur herbe et en sorti une feuille griffonné avec le numéro de sa chambre. Mémorisant le chiffre, elle chercha sa chambre dans une vision globale, devant celle-ci, elle inséra sa clé, déverrouillant ainsi la porte correspondante. Le bois blanc donnait sur une chambre spacieuse et parfaitement éclairée, une chambre rien que pour elle ! Elle y aperçue un lit, une armoire, un bureau et une table de chevet. C’était simple mais amplement suffisant.

La jeune fille déposa sa valise à côté de son lit et se recoiffa rapidement devant le miroir de la salle de bain. Elle remplaça son bandeau noir par un cache-œil blanc en coton léger qu’elle prit sa valise à moitié ouverte, beaucoup plus confortable à sa blessure ; et échangea sa chemise où quelques poussières et pollen s’étaient attachés, par un simple débardeur blanc avec un gilet à capuche au motif militaire. Elle referma la porte derrière et fourra les clés dans l’une de ses poches ainsi que la carte plié en quatre. Elle parcourut rapidement le corridor aux tons féminins jusqu’à glisser rapidement sur le sol un peu trop propre à son goût. La jeune fille aux couleurs prune dévala d’un air pressé les marches qu’elle avait montées précédemment, baissant le regard à la vue du garçon … mais elle souriait secrètement!

« Excusez-moi pour l’attente, Kuragari-san… »

Le jeune homme l'avait accompagné jusqu'en haut des marches, à partir de là, il crut qu'il devait la quitter, mais au lieu de ça, celle-ci lui demanda de l'attendre, étrange, étrange... S'il avait faim... Pas tellement, mais il ne refuserait pas en bon gentleman...
Il la regarda courir. Tiens lui qui croyait qu'elle était fatigué ! Il haussa un sourire amusé quand celle-ci partit, puis s'appuya contre le mur, en fixant la charpente en bois au-dessus de sa tête.

L'air pensif et rêveur, oui mais à quoi pensait il ? À rien de particulier, c'était pour une fois vide et serein. Quand un bruit lui fit penser à la campagne de ses grands-parents, où il y avait un tableau, un assez joli tableau peint par son grand père. Dedans, il avait dessiné des arbres, 3 exactement, avec un petit chemin en pierre et terre, avec au bout, une barrière et en arrière plan, un grand espace, un champs de blé ou d'autre végétaux jaunes, et tout au fond, un petit village avec l'église et des montagnes derrière, les oiseaux volaient, se perdant dans les coquelicots et les champs si immenses, le ciel était lui bleu dégradant vers le bleu ciel avec des nuages, oui son grand père avait vraiment du talent pensa t-il.

Les bras croisés et les yeux fermés, il rêvassait et repensait au passé, nostalgie ou moment heureux ? Tiens il pensait à sa petite sœur désormais, une jolie petite blonde, aux yeux... avec de légère touche de bleu ciel. Aiba avait la même couleur d’yeux que sa sœur sans les légères touches de claires. Personne ne connaissait sa couleur des yeux, c'était un véritable caméléon.
Il gardait toujours les mains dans ses poches quand il entendit des pas, il se retourna vers la jeune fille qui était ravissante, il la regarda le regard toujours aussi froid et mystérieux, la bouche légèrement entrouverte, pourquoi c'était elle changé ?? ...Il se retira tout de suite la première idée qui lui venu à l'esprit, et referma sa bouche en faisant mine d'avaler...

Et dit tout bas encore ...


"Où souhaitez-vous aller ? Mademoiselle"

Il retira alors les mains de ses poches en la regardant quelques minutes, surtout le nouveau cache-œil, puis tourna le regard l'air de rien.

Il était là, silencieux, toujours avec la même position, les mains dans les poches à la « Je-m’ enfoutiste », un comportement qui pourrait être pour toute personne un peu… impoli, mais Mei n’en prit pas compte, tout comme les nombreuses choses qu’ils lui arrivaient chaque jour. Mais au moins … Il l’avait attendu. Avait-il fait attention à son changement de garde de robe ? Non pas qu’elle s’était fait belle pour lui, mais qu’elle préférait les vêtements amples et confortables. Elle hocha légèrement la tête vers la gauche lorsqu’elle commençait à s’approcher de cette personne forte plaisante à admirer. Un homme grand, mince, presque androgyne, sans la moindre pilosité apparente. Les cheveux blonds coupés en dégrader, tombant légèrement sur le long de sa nuque, des yeux à la couleur mystérieuse … des lèvres fines lui disant tout bas :

« Où souhaitez-vous aller ? Mademoiselle ? »

Tel un gentleman à l’anglaise comme il y en a peu … Cet homme n’en avait que l’allure, car son appellation ne pouvait être plus japonisée !
N’était-elle pas en train de tomber dans le panneau de l’amour ? Non ! Impossible ! Un peu essoufflée, elle articula quelques mots, au début incompréhensible, puis les répéta entre coupés de petits souffles :

« A … A la … cafétéria … si ce n’est trop vous demander …»

Il avait enlevé ses grandes mains de son slim noir, une partie d’elle espérait dans le secret le plus totale qu’il lui prenne la main, l’autre n’attendait rien de son geste. Il l’a fixait avec ses pépites d’or, s’arrêtant sur le cache-œil blanc de la jeune fille, pour ensuite reprendre chemin et se perdre dans le mur peint de la même blancheur que l’accessoire qui habillait l’œil de Mei. Kuragari se dirigeait vers la porte, tournant le dos à la jeune borgne, qui d’une main s’apprêtait à prendre les doigts lasses du garçon, pour ensuite la refermer sur elle-même, elle n’avait pas eu le courage … L’adolescente prit alors la même posture que le grand blond et entra ses mains dans les grandes poches de son gilet. Son ventre retentit discrètement, la faisant rougir de honte et baisser ses yeux … Elle devait sûrement adorer la blancheur du sol … Son esprit divagua pour s’attarder sur la possibilité qu’offrait le menu de ce soir … Il était quand même bien tôt, personne ne devait s’y trouver. Seule sa personne ne devait avoir correctement déjeuné le midi … En parlant de ça … Elle n’avait pas pu entendre la réponse de Kuragari … La fillette le questionna d’une timide voix :

« Kuragari-san … Je m’excuse pour tout à l’heure … C’est très égoiste de ma part de vous inviter à manger, alors que la faim ne doit pas être au rendez-vous … dans votre cas… »

Il l'avait regardé avec attention, mais assez discrètement, posant son regard sur le cache-œil blanc, elle était vraiment mignonne, habillée ainsi. Il avait alors sortit les mains de ses poches, mais Aiba ne tombait pas amoureux aussi facilement, il lui fallait du temps, bien que Mei était ravissante comme une plume d'un poussin, une petite chose toute douce et fragile.
Il sortit de ses pensées alors en clignant des yeux, puis la regarda bégayait, il gardait toujours son regard froid et fit de son imperceptible...

"Okay...."

Il sortit alors les mains de ses poches, descendant les marches lentement, une par une, comme si à chaque marche qu'il touchait du pied, il découvrait de nouvelles choses. Cette façon qu'il avait de voir et d'imaginer des choses que personnes ne voyait, tout en ayant les pieds sur terre.
Il aurait très bien put écrire des poèmes ou des histoires fantastiques, mais il n'était pas intéressé, et préférait rester dans ses idées...

Une fois en bas, il se mit sur le coté pour marcher à coté de Mei. Continuant vers la cafeteria, ils arrivèrent enfin devant le self où se trouvait un cuisinier tout mince comme clou qui travaillait avec deux filles, c'était amusant à voir.
Il entendit Mei et dit tout bas....

"Ne vous inquiétez pas, j'ai aussi un petit creux"

Il posa la main au niveau de son ventre, puis regarda Mei...

"Après vous ..."

Une fois qu'elle fut entrée, il arriva derrière elle pour prendre le plateau.